Plumes et volumes
Quand on parle d’artisanat, on voudrait parfois croire à des vocations sorties ex nihilo, qui apporteraient une vision et un souffle nouveau sur une tradition parfois vieillissante...
On pourrait être tenté de le croire, mais ce serait probablement une erreur.
Quand elle nous parle de son métier, abat-jouriste, Céline nous parle effectivement de vents nouveaux, de changement de vie et de nouvelle vocation… Mais très vite se place dans l’échange l’image de son arrière grand-mère, qui exerçait ce métier à Mondoubleau, aux portes de Vendôme. Les manifestations du passé se font rarement attendre très longtemps. Elles nou rappellent qu’une pratique artisanale se construit au fil de l’histoire. Le temps est un des ingrédients principaux de la recette.
Céline passe des journées entières à découper, tendre, piquer, coller des toiles aux textures et aux aspects les plus divers. Elle redonne vie aux luminaires pour qu’ils révèlent les endroits auxquels ils sont destinés. Ce qui l’intéresse avant tout, c’est que l’objet raconte une histoire, qu’il s’agisse d’une petite lampe de chevet ou d’un lustre monumental destiné à un palais situé à l’autre bout du monde.
Le propre de la tradition étant également de se transmettre, Céline fait également partager son savoir faire et sa passion aux nombreuses personnes qu’elle forme dans son atelier.
Place à la lumière.